Prière d'insérer :
La Femme qui pensait être belle est un recueil de treize nouvelles qui dit le monde avec une telle précision que cela en devient absurde. Prendre le métro, marcher avec sa femme, survivre à la disparition d’un livre prêté, comprendre la métaphysique de la déglutition, s’expliquer pourquoi la civilisation a loupé le coche en misant sur Tarzan plutôt que King Kong, ou encore révéler la supériorité de la note de bas de page : voilà autant de problèmes majeurs auxquels vous trouverez des réponses dans ce livre.
Il y a un ton Kenneth Bernard, quelque chose dans ses textes qui les fait reconnaître entre mille : « Je suis un usager très régulier du métro. Je trouve qu’il s’accorde assez bien avec le côté routinier dans ma vie, et j’accepte ses désagréments sans tiquer. J’arrive parfois à m’asseoir, parfois non ; parfois la climatisation fonctionne, parfois non ; et en général j’arrive à destination à l’heure escomptée. Un esprit alerte y trouve en outre suffisamment matière à distraction. Par exemple avec les publicités, qui forment un fascinant sujet d’étude de notre société. On peut même y pratiquer certains exercices discrets pour se maintenir en forme, comme contracter et relâcher ses fesses. Mais surtout, il y a les gens. » (in Vieux dégoûtant).
On en parle
« Tentons notre chance ici car, bien que les nouvelles n’aient pas le vent en poupe, celles de Kenneth Bernard pourraient bien vous faire changer d’avis. Si l’on devait trouver un dénominateur commun parmi tous ces textes, ce serait certainement celui-ci : l’absurdité de la vie. En treize nouvelles, l’auteur s’emploie à nous la démontrer à travers des histoires tantôt empruntent de douceur, tantôt révoltantes ou drolatiques. »
« J'ai lu La femme qui pensait être belle, et j'ai été frappée par ces nouvelles à priori anecdotiques, qui dissimulent des petites leçons de philosophie. Le style est brillant! Et l'humour ne gâche rien. Ma petite préférée est "La guerre des annoteurs de bas de page et de fin de texte". »
« Même dans les pages les plus anecdotiques, écrites, dirait-on, au fil d'une paresseuse rêverie, le charme du style nous captive. L'émotion vient par le détour, la digression. Nous sommes invités à entrer dans ce monde que nous connaissons - que nous habitons même - par une porte dérobée dont l'auteur détient seul la clé et qui ouvre sur un point de vue dépaysant. »
« Encore que parler de nouvelles soit peut-être réducteur, car ici les catégories soi-disant hermétiques de fiction, d'autobiographie et d'essai se mêlent allègrement, de même que celles de réalisme et d'invention, qui se plient l'une sur l'autre. »
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