This is a short series of portraits of contemporary writers, each a diptych that combines a painting on canvas and a digital print on paper.
From a technical perspective, the aspects and the colors of both panels are in opposition. The paintings use bright colors, applied on a canvas that is made of pieces new raw linen sewed together with cut-off parts from former paintings; on the other hand, the prints use muted colors and grays.
The project requires a meeting with the writer, who is required to pose for a couple of photos, one in which he or she is screaming, while the expression in the second is neutral. The first image, the scream,  is converted to a scale of a few grays on the computer and drawn on the canvas with a lead pencil before it is painted. The other one is converted through software to "ascii-art", that is to say the face is replaced by a succession of characters.
The background common to both portraits is a combination of elements evocative of the author's universe.
These diptychs are an attempt to formalize a pain that is, or seems to me to be, corollary to the work of a writer, but that remains hidden from the world, and is only tangible during the writing process.
Il s’agit d’une brève série de portraits d’écrivains, sous forme de diptyques associant une peinture sur toile et une impression numérique sur papier.
Sur le plan physique, les rendus et la chromie des deux panneaux s’opposent. Les peintures utilisent des couleurs vives, appliquées sur une toile composée de pièces de lin brut neuf cousues avec des chutes d’anciennes œuvres ; au contraire, les impressions sur papier photographique se limitent à des couleurs ternes ou des gris.
Le projet implique une rencontre avec les auteurs, afin de leur demander de poser pour deux photos, l’une où ils pousseraient un cri – de douleur, de peur ou de colère –, l’autre au contraire où ils arboreraient une expression neutre.
La première image, le cri, est traitée en aplats de gris sur ordinateur, puis reproduite au crayon sur la toile, avant d’être peinte. Un logiciel permet de traduire la seconde en « ascii-art », c’est à dire que la photo originelle est remplacée par une suite de caractères.
Un montage d’éléments faisant référence aux textes des auteurs sert de décor global et permet d’établir un lien entre les deux panneaux.
Ces diptyques formalisent la souffrance inhérente à l’écriture, et qui reste cachée du lecteur, ne se manifestant que dans l’isolement du travail créatif.
WRITERS #1: KENNETH BERNARD
2010, acrylics on canvas and digital print on dibond, 130 x 260 cm
WRITERS #2: PATRICK DEVILLE
2011, acrylics on canvas and digital print on dibond, 130 x 260 cm
WRITERS #3: ANTOINE VOLODINE
2015, acrylics on canvas and digital print on dibond, 130 x 260 cm
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